Une revenante ? x')

I'm back to cause a commotion
I'm back to demoralize
Sit back and feel the emotion
I'm back to keep it alive
I'm back watch out I'm back

Cela faisait longtemps, très longtemps même qu’on n’avait pas vu notre chère Lily. Personne pour embêter les Bouffys, personne pour lancer des remarques désobligeantes, et personne pour errer dans les couloirs la nuit en faisant de la magie noire. En gros, notre Serpentarde était venue à Poudlard, avait rencontré quelques personnes, sans avoir appris à vraiment les connaître, et était repartie. En fait, elle n’en avait rencontré qu’une seule : La Patil. Super-girl, chiante, gentille fifille à papa & maman… Voilà comment Lily la décrivait . Enfin bref, l’important était que, maintenant, la jeune fille était de retour. Et pour de bon.

« Et tu n’oublies pas, tu ne dis rien concernant ton départ, ni ton retour. »

A croire qu’on se sentait toujours obligé de l’agacer. Lily détestait qu’on lui donne des ordres, surtout lorsqu’ils étaient stupides et sans aucun intérêt. Sans aucun intérêt puisqu’elle ne comptait rien raconter. Elle était peut-être hautaine et puérile, mais pas bête.

« Ouais ouais. Aller salut. »

Et la voilà montée dans le train menant à Poudlard. Bien entendu, Lily n’était absolument pas au courant de ce qui se passait là-bas, sinon elle serait restée chez elle, bien au chaud et bien loin de tous les problèmes.

« Vous ne mettez pas votre uniforme ? »

Lily leva ses yeux fortement maquillés, et lança un regard noir à la personne qui venait de la déranger et la tirer de ses rêveries. Un uniforme ? Ah oui, la tenue de sorcier.

« Et puis quoi encore ? Je vais pas au carnaval non plus hein. »

La Serpentarde soupira : Ses vacances s’annonçaient bien. Après quelques heures de route, elle arriva à Poudlard, en espérant y voir de nouvelles têtes. Elle descendit du train, s’engouffra dans le château d'une démarche assurée, ses cheveux au vent, et ouvrit la porte qui menait au hall.

Désert. Quoi de plus normal ? Tout le monde était parti en vacances après tout. Ses cheveux roses sur ses épaules -Rien n’avait changé chez elle-, la jeune fille fit deux pas à l’intérieur de l’immense pièce, et soupira une fois de plus (Une vilaine habitude). Poudlard était resté exactement pareil, pour son plus grand désarrois.

« Y’a quelqu'un ? »

Lança-t-elle au hasard. Pour une fois, Lily espérait ne pas être seule, sinon elle allait mourir d’ennui, c’était certain. La jeune fille fit encore quelques pas en avant, et s’arrêta, guettant le moindre bruit.

Ding, ding, ding

Qu'était-ce donc que ce bruit étrange ? Un réveil dont l'alarme semblait identique à celle des cloches d'église ? Un hibou malencontreusement enfermé dans sa cage, tappant du bec contre la grille en ferraille avec vivacité ? Des bracelets particulièrement bruillants et dont le cliquetis était bien désagréble ? Rien de celà. Ces bruits étranges et fortement aigüs semblaient provenir d'une seule personne, qui elle, avait la possibilité de se ballader dans le château d'un air joyeux. L'origine de ces bruits était la jeune Gryffondor, Parvati Patil, qui semblait avoir oublié que ses clefs n'étaient pas à l'intérieur de sa petite besace teintée de bleu, mais à l'extérieur. Un trousseau de clefs était effectivement attachée à la fermeture du petit sac, dont la lanière était sur son épaule droite et le petit sac rebondissant sur sa hanche hauche. Celle-ci ne semblait pas s'être aperçue du bruit qu'elle propageait sur sa route ; les peintures, dans leurs tableaux, se bouchaient tous les oreilles, comme si une insulte tout particulièrement infâme venait d'être émise.

Les yeux clos, un sourire sur les lèvres, ses bras se balançant joyeusement, seul son odorat semblait pouvoir guider la Gryffondor à l'endroit qu'elle souhaitait visiter. Le parc, puis Pré-au-Lard, en passant peut-être par le Lac pour s'y détendre encore un peu -si c'était possible. Etrangement, bien qu'aveugle selon son bon vouloir, la Gryffondor s'arrêtait, chaque fois qu'un escalier s'en allait à un autre étage. Elle semblait pressentir lorsque les marches se posaient délicatement sur le sol, puisqu'elle arrivât jusqu'au Hall sans encombre. Sans encombre... Il ne fallait pas parler trop vite. Prise dans une euphorie que seul l'été pouvait être l'origine, Parvati oublia la marche escamotable. Son pied s'enfonça alors dans le trou, elle perdit l'équilibre et tomba en avant, cette fois-ci, ses yeux s'ouvrant brusquement. Ayant tout juste le temps de se laisser tomber sur son épaule droite, la jeune fille sentit son pied glisser et alors qu'elle pensait qu'elle avait obtenu assez de bleus pour une journée, sa chute continua, moins brutalement cette fois-ci, sur une demi-douzaine de marches. Arrivée au bas des marches, la jeune fille s'asseya pour reprendre ses esprits et marmonna d'une voix calme, détendue.

- Eh beh... Si j'avais su, je me serais laissée rouler jusqu'ici pour y arriver plus vite !

Etrange réaction pour une personne qui venait de s'écorcher, qui plus était, devant une spectatrice, ce qu'elle ignorait encore à cet instant. Son jean déchira de part et d'autre ne semblait pas avoir subit le moindre dommage et la jeune fille ne fit qu'épousseter sa tunique, -de couleur claire, bien évidemment- pour enfin se relever et frotter avec vigueur sa besace de la paume de sa main. A cet instant, la jeune fille remarqua des cheveux lissés d'une couleur éclatante. Sur le coup, elle ne se se souvint plus de la personne, pour soudain recouvrer la mémoire à l'écoute de cette voix, assez familière. Y avait-il quelqu'un ? Drôle de question... La jeune fille marcha jusqu'à son opposé parfait, la regarda tranquillement en relevant quelque peu la tête -Parvati eut la satisfaction de remarquer qu'elle avait un peu grandi- et répondit calmement à quelques mètres de Lily, d'une voix douce, lui adressant un clin d'oeil, -sans remarquer que ses clefs avaient glissés jusqu'aux pieds de la Serpentard.

- C'est toi qui voit, soit tu décides de m'ignorer et dans quel cas, non, il n'y aura personne, soit tu me prêtes un minimum d'attention et là, oui, tu auras de la compagnie.