&si on prenait l'air?! [Libre]

"Entre ciel &terre."

____Le ciel dégagé, le vent oublié, Poudlard semblait devenir de plus en plus chaleureux au fur &à mesure que les jours passaient. En effet, le mois le février se terminerait bientôt, laissant place à celui de mars, qui amènerait certainement un peu plus de chaleur &du beau temps supplémentaire, bien qu'actuellement, il se révèlait déjà très agréable. On voyait les élèves entrer &sortir du château à intervalle régulier, avec une cadence plutôt élevée: les beaux jours arrivaient. Finies les journées passées dans la salle commune, ou à traîner dans les couloirs. Les élèves avait décidé qu'il était temps de se remettre aux bonnes vieilles habitudes, &ça n'était pas plus mal. Les vacances venaient de se terminer, pour la plupart des élèves. Oui, je dis bien la plupart. Ceux de Poudlard au moins. Car, depuis peu, l'école de magie accueillait des 'réfugiés', si l'on peut dire. Les Anglais avaient à présent l'habitude de croiser des jeunes Italiens, Islandais ou Néo-Zélandais. Ca changeait des têtes habituelles, ça, on peut le dire. &c'était même plutôt agréable. Les quatre écoles créaient plus ou moins d'affinités entre elles, les uns s'alliant aux autres, ou certains se détestant au bout de quelques jours, pour le plus grand malheur des professeurs qui avaient du mal à tenir les adolescents en respect. L'année scolaire était maintenant écoulée de moitié, on pouvait déjà apercevoir les 7èmes années pressés de quitter le château, ou au contraire, passablement déprimés à cette idée. Après tout, ils étaient quand même ici depuis pas mal de temps!

____Caleb y pensait d'ailleurs. Depuis le début de l'année même, car il savait bel &bien que c'était la dernière qu'il passerait ici, &ses sentiments se révelèrent plutôt partagés dans l'ensemble. Cette hâte de découvrir "l'après", mêlé à la crainte de sortir des petites habitudes. Il ne se réveillerait plus à une heure précise. N'irait plus déjeuner dans la grande salle. Ne reverrait plus ses livres, ses salles de cours, ou ses professeurs. Bien qu'il se plaignait parfois de certaines choses, il savait parfaitement que tout ça allait profondément lui manquer, mais il ne pouvait rien faire contre, c'était aussi évident. Les examens approchaient à grands pas, &par conséquent, l'entrée dans la vraie vie. Continuer des études spécialisées dans un domaine, trouver un travail, envisager un logement, un déménagement. La fin de l'ultime année signifiait aussi, pour lui &un immense pourcentage d'élèves, la majorité. Enfin. La majorité tant attendue. Dix huit ans.. Un évènement, que ce soit dans la vie d'un sorcier ou d'un moldu. Il savait que ce cap allait changer de nombreuses choses dans sa vie, mais il n'imaginait pas déjà l'ampleur que ce vulgaire changement allait avoir sur tout ce qu'il était, ce qu'il deviendrait. Cependant, il lui restait quand même quelque mois pour se faire à cette idée, c'était donc déjà moins pénible d'y penser de temps à autre. L'inconnu était parfois une chose effrayante. Toutes ces pensées défilaient actuellement dans la tête du jeune Trovato, assis dans les gradins du stade de Quidditch. Il avait jadis beaucoup pratiqué ce soir. Mais maintenant, moins, même s'il aimait toujours énormément monter sur un balai &voler des heures &des heures, c'était un réel plaisir. Perdu dans le flots de ses réflexions, il entendait parfois des claquements d'air secs, qui signifiaient que des élèves s'entrainaient. Mais il ne voyait pas. Ou plutôt, il ne regardait pas. Ses yeux étaient fermés depuis maintenant une dizaine de minutes, et, assis face au soleil, se laissait aller tout en se réchauffant comme il pouvait. Vêtu d'un jean ainsi que d'un pull noir&fin, à col en V -qui laissait entrevoir quelques muscles bien dessinés, juste comme il faut-, il était descendu de la salle commune aux alentours de quatorze heures trente, histoire d'être un peu seul pour une fois. La solitude pouvait parfois s'avérer utile. Mais à force, la possibilité que celà devienne pesant semblait de plus en plus importante. Sur ce, Caleb ouvrit les yeux, ses yeux d'un vert grisé, presque bleu par endroit. Il était assez complexe de les décrire, mais les regarder suffisait à déclencher un sourire franc. Ses organes visuels maintenant prêts à admirer le monde qui l'entourait, il observait avec passion des élèves étrangers jouer, acharnés, sur leur balai. Le Gryffondor devait bien avouer qu'ils se débrouillaient plutôt bien! Amusé, il se leva en continuant de contempler le somptueux balai qui se déroulait sous ses yeux, puis jeta un coup d'oeil à l'horizon (il était tout en haut du stade, ce qui lui donnait une vue imprenable sur le parc, le lac, &autres), pouvait voir des élèves de l'école italienne, Verrecchia, s'amuser au bord de l'eau. Caleb aimait leur simplicité, leur bonne humeur, &n'était pas insensible à leur irrésistible accent. Cette remarque lui arracha un sourire, puis il descendit les marches rapidement, les mains dans les poches, ses cheveux blonds légèrement ébourrifés par la brise créée par les mouvements aériens de jeunes, à quelques mètres de lui. Arrivé en bas de l'escalier, il continuait d'avancer en regardant ses pieds, vers la sortie. Juste avant de bifurquer vers la droite pour quitter cet endroit, il entendit une voix joviale qui semblait s'adresser à lui.

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