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| À ciel couvert | |
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Lilian Reeves Serpentard
Nombre de messages : 4 Age : 44 Année : 6ème Amour : Lenila Mardia Passions : Le chaos Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: À ciel couvert Dim 30 Sep - 16:05 | |
| Le soleil luisait haut dans le ciel, ses contours indéfinis, grand astre éternel, noyaient le monde de leurs rayons dorés. Le parc du château resplendissait comme toujours, au milieu des arbres qui s'ébrouaient encore de leur nuit passée et qui se réveillaient lentement, exposant leurs feuilles pour capter les dernières essences qui émanaient. L’hiver approchait à grand pas et c'était encore juste si l'automne résistait à ses assauts pour prodiguer, entre deux averses, quelques éclaircies.
Allongée dans l'herbe, une jeune femme exposait sa fragile carcasse aux dernières chaleurs, les mains derrière la tête où ses cheveux rouges se mêlaient sans vergogne au vert de l'herbe. Une cigarette pointant d'entre ses lèvres abîmée comme un sinistre étendard dont elle n'aurait su se débarrasser, un poison mortel qu'elle appréciait toujours. Etrange comédien devant l'éternel, il était étrange voir troublant de voir le dragon dans une telle situation de paix alors qu'à 'l’accoutumée elle était flamme vivante, brûlure et injure, ne vivait que pour causer plus d'ennuis à tout ce qui pouvait se trouver sur son chemin. Mis à part à la seule qui comptait à ses yeux dans ce monde qui devenait plus noir à chaque minute, Lenila.
Et pourtant, aujourd'hui elle avait fui sa présence comme on s'éloigne d'un trop précieux cadeau. Elle était descendue plus tôt dans la selle commune et avait été errée dans les couloirs du château, profitant de ce jour où il n'y avait pas cours. Et à cette heure si, alors que tout le monde mangeait dans l'immense salle, elle restait là à contempler les reflets du lac au loin où s'agitaient parfois quelques bulles vaseuses avant de revenir aussi lisse qu'une vie parfaite. Sa cigarette lui brûla les lèvres sans qu'elle s'y attente et elle l'écrasa par terre à côté d'elle et se recoucha.
Combien de temps qu'elle n'avait pas prit le temps d'observer le bleu du ciel; ses nuages paissant tranquillement comme d'éternels moutons qui jamais ne se détournaient de leur rôle. Et parfois Lilian en voulait à l'univers entier d'être aussi imperturbable quand les humains 'agitaient en veine fourmis sur une terre étrange et décalée, trop décalée pour qu'elle même puisse la comprendre. Mais n'étais-ce pas elle qui avait perdu la mesure de la réalité ? Après tout Lenila ne semblait pas souffrir d’un quelconque retard sur les heures qui défilaient.
Se redressant sur son séant, elle leva les yeux au ciel puis bailla bruyamment en étirant les bras vers l'avant. Ses yeux jais glissèrent sur le côté et elle avisa une silhouette qu'elle connaissait bien, très bien. Et au vu du pas décidé avec lequel elle se dirigeait à sa rencontre, Lilian se dit que s'enfuir en hurlant ne serrait pas le bienvenue, même si son humeur imposait la solitude. Elle ferma les yeux avec un léger sourire, attendant que Lenila finisse de la rejoindre.
« Belle journée n'est ce pas ? » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: À ciel couvert Lun 1 Oct - 19:50 | |
| - Citation :
- Elle suffoquait. Plus par manque de lui que par manque d'air. Trois jours. À tenter de survivre sans son sourire. Trois jours. Si long. Si horrible. Elle n'en pouvait plus, elle était à bout de souffle. Chaques nouvelles respirations forcées lui retournaient les entrailles, lui serraient le ventre. Chaques mouvements lui demandaient un effort surhumain. On aurait pû simplement dire qu'elle était entrain de mourir d'une overdose, la douleur était presque pareille. Et pourtant, elle n'avait pas fait d'overdose de se présence. Elle était en manque, comme on manque d'une drogue, d'un dopant. Partout, elle croyait l'apercevoir, mais ce n'était jamais lui. Et si son coeur battait, ce n'était que pour lui faire encore plus mal et transpercer sa poitrine à chaque fois. Le nombre de message laissé sur son répondeur était incalculable, mais elle n'osait toujours pas se montrer chez lui. Il fallait l'avouer, ses parents lui faisaient une peur bleue. Mais il fallait aussi voir en face la vérité: elle ne survivrait pas sans sa présence. Sans lui la vie n'avait plus aucun sens, et même le sourire de Kevan et son rire ne parvenait plus à l'apaiser. Elle avait besoin de lui, elle avait besoin de Duan.
Lenila lâcha son livre, une boule dans le ventre. C'était dingue, quand même, ce que les moldus étaient doués pour écrire des romans à l'eau de rose. Cette fille là, Elena, et son copain, Duan: c'était poignant à en faire pleurer Rogue. Mais sans doute pas Lenila. Car si elle en était emue, jamais elle n'en pleurerait. Les apparences avant tout, n'est-il point ? En posant son regard bleu sur la page encore entrouverte de son bouquin, elle songea à sa propre histoire. Que ferait-elle, si pendant 3 longues journées, elle ne voyait pas Lilian ? Elle remuerait ciel et terre, passerait des annonces jusqu'en Inde, avertirait le ministre de la Magie en personne, contacterait Voldemort pour lui proposer son aide en échange de la sienne, etc.. Oui, elle ne pouvait pas vivre sans elle. C'était tellement idiot d'imaginer ceci, tellement... insensé. Cependant, tout en l'imaginant, elle sentit sa gorge se nouer peu à peu, et il lui sembla brusquement que la salle commune était une pièce terrible froide et vide. Aussi brusquement qu'elle avait précédemment laissé tomber son bouquin à terre, elle bondit sur ses pieds. Quelques secondes plus tard, elle entrait dans le dortoir des filles. Qui, bien entendu, était vide. Hormis le bordel de Lilian. Avec un soupir agacé, elle saisit son manteau noir et l'enfila. Puis, sans perdre rien de sa préstence, elle sortit de la pièce, traversa la salle commune et passa le tableau. Une fois dans les couloirs sombres des cachots, elle dégagea sa longue chevelure noires de son col. Un gémissement dans la poche intérieure de son manteau attira son attention, alors qu'elle se remettait en marche pour le parc. De ses longs doigts fins, elle saisit le petit rat blanc encore endormi par sa longue sièste. L'animal réussi à étirer un sourire sur les lèvres de Lenila, en ne faisant rien d'autres que de poser ses prunelles noires sur le visage de la jeune fille. Elle caressa d'un geste attendri le petit museau du rat, tout en filant vers la sortie de Poudlard.
« Qu'est-ce que tu fichais dans mon manteau, Bloups ? Tu sais bien que tu n'as pas le droit d'y aller ! Vilaine bestiole ! »
La seule personne à l'avoir entendue parler ainsi, hormis son rat, c'était Lilian. Et ce serait sans doute l'unique. Elle sourit à son petit animal, et le placa sur son épaule. Quelques minutes après, elle apercevait Lilian au bout du parc. Comment l'avait-elle trouvée ? Son instinc. Elle connaissait assez son amie pour la retrouver. Et suffisamment pour en déduire que si elle venait ici, c'était pour s'isoler. Lorsque son pas élégant l'eut enfin menée jusqu'à elle, Lenila sentit la boule dans son ventre se défaire. Elle était toujours là, elle ne partirait pas.
« Le soleil brille, les oiseaux chantent. Belle journée, en effet. »
Sarcasme powa.
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