La jeune Gryffondor tenait toujours entre ses doigts les morceaux de parchemin, déchirés. Victoria venait de lui répondre qu'elle comptait effectivement envoyer une lettre, mais qu'elle n'avait pas pu. Désolée pour la jeune fille, la jeune Indienne songea qu'il y avait un risque pour que ça soit important. Elle ne dit pas un mot, se demandant pourquoi Nina avait réagit ainsi. Elle n'y pouvait rien, en tout cas c'était ce qe lui disait sa voix intérieure et Victoria. Cette dernière lui disait aussi que Nina la pardonnerait. A cet instant, Parvati esquissa un petit sourire, plutôt jaune. Elle releva doucement la tête et posa son doux regard dans celui de la jeune Gryffondor. Elle lui répondit donc d'une voix douce.
- Non, Nina est une personne qui ne pardonne pas vite, d'ailleurs, je peux retirer le mot "vite", je pense.
Effectivement, Nina était plutôt du style rancunière. A un moment donné, elle devait lui tirer les vers du nez pour savoir ce qu'elle lui cachait. A présent, elle avait une amie en moins et elle avait le coeur gros. Ravalant ses larmes, elle s'était promis d'être courageuse et de ne pas se laisser emporter par les évènements. La jeune Indienne reposa de nouveau son regard sur la jeune Caucassienne et lui demanda gentillement.
- Excuse-moi, j'ai un peu de mal à m'y faire.
Perdre quelqu'un qui l'avait souvent faite endurer était quelque chose d'horrible. En fait, en un an, elles étaient revenues au point de départ. C'est-à-dire le haïssement. A une période, Parvati et Nina s'entendait aussi bien que chien et chat, à voir pire. A chaque fois qu'elle se rencontraient dans un couloir, il fallait qu'il y en ait une des deux qui lance une réplique cinglante. Lorsqu'un moment de tristesse submergeait Parvati, Nina envenimait les choses ; et vice-versa. Quand Nina n'était pas dans son assiette, Parvati lui lançait des répliques qu'elle n'avait jamais cru possible de sortir de sa bouche. A présent, leur amitié s'était brisé, et elle ne pouvait plus rien y faire. Recoller les morceaux, pour le moment elle n'y arriverait pas. Se disant que Victoria voudrait certainement ré-écrire sa lettre, la jeune Gryffondor sortir de son sac qui était posé à terre, un parchemin assez long. Elle en coupa 70 centimètres à l'aide de sa baguette, sortit un pot d'encre classique, ainsi qu'une plume de hibou, toute blanche. La jeune fille prit tout ce petit matériel avec précaution et l'offrit à la jeune fille. Elle lui dit avec douceur.
- Tiens, je te l'offre, essaye de ré-écrire à la personne à laquelle tu voulais écrire au début, je vais sortir pour te laisser écrire.
Elle esquissa un gentil petit sourire, puis enlaça doucement la jeune fille dans ses bras. Elle relâcha doucement sa faible étreinte, puis se recula de quelques pas. Elle referma son sac et le prit par sa petit anse, sentant qu'elle ne pourrait pas le mettre sur son dos avant un petit moment. Elle rangea sa baguette dans la poche de son pantalon, et dit avec douceur à la jeune Gryffondor.
- Merci encore pour tout.
Elle lui sourit de nouveau avec animosité, puis se rapprocha doucement de la porte de la Volière. Elle s'arrêta au niveau du perchoir des hiboux, puis s'aperçut que la jeune fille n'avait peut-être pas de hiboux pour envoyer son courrier. Elle siffla donc doucement une chouette, sans direson Nom. Un hibou voleta jusqu'à elle, mais elle lui demanda d'aller voir Victoria. La chouette se dirigea vers l'autre Gryffondor et se posa sur le rebord de la fenêtre, attendant, un papier voletait au niveau de sa patte. Il était écrit, d'une écriture belle et finement penchée : "Lily". Tel était le nom de la chouette. Parvati connaissait bien les hiboux de la Volière et s'était fait un plaisir de retrouver le nom d'une douzaine d'entre eux. Celle-ci appartenait à l'école, elle avait un très bon caractère, douce et gentille, seulement, personne ne la prenait jamais, car elle n'avait pas une très bonne audition. La jeune Gryffondor ouvrit la porte, puis avant de la refermer s'adressa à la jeune fille et lui dit lui souriant toujours ; ajoutant une autre phrase par la suite.
- On se reverra, en tout cas, je l'espère. Ah au fait, la plume colore l'encre, il te suffit de penser à une couleur et tu écriras de cette dernière.
H.J : Et dire que je pensais que ça serait trop court